La co-création comme alliance de l’acte éducatif et artistique?
Publics : artistes, intervenant·e·s, direct·rice·eurs de structures culturelles et/ou sociales, animat·rice·eurs et autres curieu·ses·x
Éducation populaire et éducation aux images, sont intrinsèquement liées par leur.s histoire.s, avec notamment la naissance des ciné-clubs. Une relation intime fondée sur le partage de préceptes fondamentaux : la projection de lumière pour faire surgir des symboles ouvrant à la communication. En effet, l’un comme l’autre œuvre par et pour la construction de commun. Car oui, pédagogies et arts ouvrent tous deux des passages de son individualité vers le collectif.
Des expériences esthétiques et humaines donc qui permettent d’imaginer les possibles « d’un autre monde » et renforcent nos capacités d’agir. Un processus au long court qui traverse indéniablement les trois piliers du dispositif Passeurs d’images : voir, rencontrer et faire. Pédagogues et artistes sont bien des passeurs et non des douaniers. Une mission sans école, sans routes prédéfinies, avec comme unique monnaie d’échange la confiance dans l’éducabilité de chacun, à tous les âges, afin d’échapper aux assignations et ainsi atteindre le paradis perdu de la liberté de penser par soi-même.
Après les postulats posés lors de la première édition dont celui primordial de la nécessité d’un temps longs, d’une méthode dont des objectifs artistiques et pédagogiques discutés et communs. Il nous semble pertinent de creuser la triangulaire « publics-artistes-animateurs » sous l’angle pédagogique, “philosophique et politique”.
Le projet pédagogique apparait comme le point central d’interconnexions possibles, donnant du sens et du pouvoir, politique, à nos actions, mais pour cela : quelle place, quel rôle est laissé à chacun·e et co-construit entre tous, quelle posture s’agit-il de prendre, de s’approprier individuellement et collectivement pour faire commun, pour faire collectif ?
Il s’agirait peut-être de révéler le potentiel artistique de l’animateur-éducateur, le potentiel pédagogique de l’artiste, ainsi que soutenir l’envie et de croire en la capacité d’apprentissage du public pour permettre au groupe ensemble de faire preuve de co-agentivité et de co-responsabilité (ou d’implication) ?
Mercredi 25 : 18h30-20h Projections – débats
- T’as pas de copine miskine (35 min) : première diffusion du film réalisé par les jeunes Montbardois·es en juillet 2022 en présence de Clément Schneider (réalisateur-intervenant) et des participant·e·s.
- Les misères de l’aiguille de Raphaël Clamour (15 min).
- Repas partagé “auberge espagnole”
- Journal d’un maître d’école de Vittorio De Seta (70 min)
Jeudi 26 : 9h30-17h30 Conférences-débats
09h30 : Accueil café
10h00 : Ouverture de la journée par Floriane Davin – Coordinatrice du dispositif Passeurs d’image au sein de la FRMJC ; Mikael Fauvel, directeur de la MJC de Montbard & Clément Schneider, réalisateur-intervenant associé.
10h30 : Conférence de Hugues Lenoir dessinant une définition des principes de d’une pédagogie libertaire aujourd’hui (dans le cadre de la co-création artistique).
Comment favoriser l’autonomie voire l’autogestion dans nos ateliers avec les jeunes tout en éduquant de manière critique au cinéma et à l’image (objectif émancipatoire) ? Quelle place des adultes animateurs, éducateurs ou accompagnateurs à l’aune d’une possible émancipation individuelle par les outils numériques accessibles à tous·tes ? Une des clés résiderait-elle dans le collectif, l’éducation au collectif ?
11h30 : Échanges avec la salle
12h : Cantine avec la Quincaillerie (lieu alternatif/collectif de création et diffusion artistique) [participation 5€]
13h30 : Présentation des recherches actions de la Maison Phare en pédagogie sociale dans l’espace public.
14h00 : Échanges avec la salle
15h00 : Discussions structures-artistes, quel lien au bénéfice du public ? Avec Sacha Marjanovic, chargé de projet au Centre image et Myleine Guiard-Schmid, réalisatrice. Puis, avec Etienne de France et Elena Lespes Muñoz, CAC Bretigny.
16h30 : Clôture de la journée animée par Carol Desmur et Clémentine More.