Édito novembre 2024
On ne le répétera jamais assez, les associations jouent un rôle primordial dans la cohésion sociale et plus particulièrement dans le sport, la culture, les loisirs, la défense des droits, des causes et de intérêts, l’action humanitaire, le social et la santé. Pour ce faire, plus d’une personne sur trois en France donne de son temps gratuitement pour aider les autres ou pour soutenir une cause dans une association.
Et pourtant elle se heurtent aujourd’hui à deux grandes difficultés, en premier lieu un équilibre économique fragilisé dans un contexte global de baisse des financements Entre 2005 et 2020 la part des subventions publiques a baissé de 41 % dans le budget des associations au profit de logiques marchandes » à cela s’est ajoutée la forte inflation de 2022 et 2023 venue aggraver un contexte financier contraint alors que les besoins sociaux ne cessaient de croître. « Il faut faire en sorte que la subvention soit la règle et non l’exception »préconise la présidente du Mouvement Associatif, Claire Thoury, qui précise « devrait être créé un fond spécifique pour financer le monde associatif afin de sortir d’une relation inégale avec les pouvoirs publics ».
Aujourd’hui un grand nombre des MJC de notre réseau, et par conséquent leurs administratrices et administrateurs bénévoles doivent faire face à des situations délicates, des choix difficiles, faire face aussi à l’inquiétude légitime de leurs salarié-es qui s’interrogent sur leur avenir, profondément attachés qu’ils et elles sont à leur engagement professionnel qui est le plus souvent plus qu’un métier, un attachement aux publics qu’il et elles rencontrent, aux valeurs de l’Éducation Populaire qui nous animent toutes et tous.
Nous ne sommes pas aveugles, la situation économique de notre pays s’est révélée difficile, celle des collectivités qui sont nos partenaires les plus proches et souvent les plus fidèles, impactée globalement.
Mais justement dans cette situation, le monde associatif, le réseau de nos MJC en milieu rural ou dans les quartiers urbains doivent continuer à pouvoir agir, aider, rassembler, faire société. Notre souhait qu’on ne nous oublie pas dans les priorités nationales qui seront mises en avant dans les semaines à venir.
Sans moyens suffisants pour agir le monde associatif ne peut agir, le bénévolat ne peut suffire.
Pierre Vian
Président de la FRMJC BFC