Entretien avec Rodolphe Poure, directeur de la MJC de Nuits-Saint-Georges

Dans le cadre de notre nouvelle lettre d’informations, nous avons souhaité en apprendre davantage sur Rodolphe Poure, nouveau directeur de la MJC de Nuits-Saint-Georges. L’occasion également d’évoquer les espoirs et ambitions de la MJC.

  • Pouvez vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis né à Chalon sur Saône. A 18 ans, après un bac L option théâtre, je me suis installé à Lyon. J’ai fait deux ans d’Arts du Spectacle puis l’IUP Métiers des Arts et de la Culture. Mon premier stage professionnel a été réalisé dans une des plus grosses MJC de Lyon, Les Rancy (Lyon 3e). J’ai fait mes armes là-bas, comme animateur, développeur de projet de quartier, gardien, aide communication,… apprendre à être polyvalent, comme souvent dans nos MJC. Découverte, apprentissage et plaisir !

Après quelques années de vadrouille professionnelle, je suis revenu au sein des MJC. La MJC de Bron m’a accueillie dès 2010, en tant que coordinateur d’activités. Très vite, je bascule sur le projet d’ouverture (décembre 2013) de la salle de musique actuelles, alors en construction, le Jack Jack. Responsable du projet de développement et de la programmation, ce fut 5 belles années riches en terme de création d’équipement, de développement de projet artistique territorial, de rencontres et d’accompagnement de musiciens en phase de professionnalisation.

J’ai passé le DESJEPS en 2018. L’obtention de ce diplôme m’a permis de postuler pour être directeur de la MJC. Près de 3 ans après cette prise de poste de l’une des grosses machines lyonnaises, j’ai choisi de rejoindre Nuits Saint Georges. Envie de nouveaux défis : celui de redynamiser une structure qui ne demande que ça, celui d’un travail territorialisé dans le cadre complexe mais passionnant du développement rural, mais aussi revenir à mes sources, quitter l’effervescence urbaine…

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  • Quels sont vos espoirs et ambitions pour l’avenir de la MJC de Nuits Saint Georges ?

Les espoirs se positionnent autour du cinéma Nuiton, que nous gérons. Des travaux de réhabilitation de fond ont été menés. Le cinéma sera tout neuf : changements de sièges, d’écran, de système de diffusion, un chauffage qui marche dans une salle isolée, un plateau de 45m² devant l’écran nous permettant de faire des ciné-concerts, bd-concerts… Mais aussi des ciné-brunch, des ciné-gouter,… dans le nouvel espace d’accueil, en attendant la réhabilitation d’une salle d’animation derrière le cinéma…

Nous aimerions pouvoir ouvrir une commission de programmation qui se pencherait sur les films à mettre à l’affiche, mais aussi les documentaires, les ciné-cultes. Nous voulons continuer de participer à « Ecole et ciné » ainsi que « Collège et ciné », tout en intervenant en périscolaire sur l’éducation à l’image de nos générations futures. C’est en partie ici que se joue la mission d’une MJC portant un projet cinématographique.

Concernant la MJC, nous avons une belle structure qui ne demande qu’à être redynamisée pour retrouver sa place sur son territoire. Pas mal de remise en place administrative, pour nous permettre de gagner du temps, et de nous consacrer à nos missions, dont la première est l’animation. Je dois rencontrer les animateurs, qui en ce moment sont en chômage partiel, pour faire le point avec eux de leur envie de développement. Et dans l’idée de lier la MJC et le cinéma, si cela fait partie des attentes de nos publics, j’aimerai pouvoir développer au sein de la MJC des activités qui tournent autour du cinéma : développer le théâtre, ainsi que le théâtre d’impro, créer des cours de montage vidéo, de musique à l’image, de photographie…

Avec un cinéma tout neuf, une communication recréée depuis sa base, une MJC re-liftée, nous avons l’ambition de (re)devenir un partenaire culturel et artistique incontournable de notre grand territoire, qui s’étend du nord de Beaune au sud de Dijon !

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